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31 mars 2007

la mort

La mort pour Gibran La mort… une thématique que plusieurs auteurs ont tenté de traiter chacun selon un point de vue bien déterminé…Baudelaire y voit une sorte d'échappatoire à un malaise existentiel, Ronsard une fatalité inévitable…Alors qu'en est-il de Gibran? Comment conçoit-il la mort? Avec sa grâce et sa sagesse habituelles le Prophète de Gibran s'exprime sur un autre sujet, cette fois –ci d'ordre métaphysique, à savoir :"la mort". Ce mot qui, d'habitude choque et engendre un sentiment de gène et de pessimisme, a pris une autre charge symbolique, une autre interprétation ou plutôt plusieurs acceptations. En effet , le Prophète présente la mort comme étant liée à la vie par un lien si fort que l' un dépend de l'autre …Cette relation étroite et délicate permet de dévoiler Le secret de la mort, voire son essence…il est impossible de percevoir cette dernière sans son antonyme: la vie. C'est en creusant dans les profondeurs de la vie que l'on peut la connaître davantage , cette connaissance profonde nous permettra de découvrir à quel point, la vie est chère et que de l'autre côté du miroir la mort se tient debout à nous observer, à guetter le moindre geste de désespoir ou de lâcheté pour nous apporter aide et sécurité…. La mort est cachée par un voile que seuls ceux qui tiennent le secret de la vie peuvent découvrir…ce secret n'est donc pas donné à tout le monde il n'appartient qu'à ceux qui ont tout vu….qu'à ceux qui ont tout dit. La mort est cachée par un voile et quand elle manifeste hors du voile, sa face aussi brillante que le soleil elle produit des ombres sur la terre ces ombres sont nous les mortels et comme on ne peut pas la regarder en face, elle a fait un miroir pour s'y réfléchir ce miroir est notre cœur….On ne peut certes pas la toucher mais on peut la sentir. Au fond de chacun de nous se cache cette image de l'au-delà, sans qu'on ose en parler …on la regarde timidement et précieusement en l'empêchant de monter à la surface de notre cœur, elle est à la fois présente et absente …Et là Le prophète et porte parole de Gibran nous conseille de donner libre cours à nos rêves car eux seuls nous permettraient de franchir le portail de l'éternité. C'est une vision optimiste de la mort dans la mesure où le poète la conçoit comme étant le début d'une autre vie, sans fin, éternelle. La mort est prometteuse c'est une devise à double faces et seuls les clairvoyants réussissent à passer de l'autre coté du miroir et voir le vrai visage de la mort qui est synonyme ici à "éternité" La mort pour Gibran est synonyme à la vie mais cette fois dans son sens le plus absolu : une vie éternelle à laquelle il faut aspirer sans peur car elle est un honneur et non un châtiment.c'est un début et non une fin.elle est justice et récompense Mourir d'après le poète c'est s'offrir à la nature et se laisser emporter par le vent et se dissoudre dans le soleil…c'est en quelque sorte une sorte d'évaporation qui permet à l'homme de s'élever, de voler ; de se laisser emporter haut dans le ciel. Ici Gibran rejoint Baudelaire dans sa vision de la mort, à savoir :"l'élévation".En effet Il y voit une sorte d'issue vers un au-delà sans problèmes où règne la liberté, le bonheur et surtout un au-delà où LE BONDIEU nous attend pour exaucer nos vœux et pardonner nos pêchés. Cette idée d'élévation est claire par l'usage des mots "s'élever, délivré de toute contrainte …." Gibran parle de la mort d'une façon très poétique et surtout en essayant de dissiper toutes les peurs , toutes les réticences face à ce sujet tabou … en effet il utilise des euphémismes pour atténuer tout caractère choquant, et toute angoisse que pourrait susciter la "mort" .. .Au lieu de dire " mourir " il utilise d'autres termes moins choquant, mais pessimistes comme se dissoudre cesser de respirer, libérer son souffle , rechercher dieu etc…. " la mort " selon Gibran est une symphonie que l'on ne peut apprécier , et dont ne peut jouir que si le silence règne en maître . la mort est un chant …. C'est une mélodie sacrée qu'il faut écouter dans un silence absolu et c'est au sein de ce silence que l'on peut l'apprécier à sa juste valeur … la mort encore une fois n'est pas perçue comme étant une fin mais un début vers l'éternité . cette éternité est fort présente dans le discours de Gibran c'est-à-dire que la mort une sorte d'élévation perpétuelle , c'est une quête de la quête de l'au-delà , de l'absolu . La mort est synonyme de joie et de bonheur absolu puisqu'il en parle en utilisant les termes " dansez , chanter , sommet , ascension " . En conclusion , je dirais que Gibran a donné une vision plutôt optimiste de la mort en lui attribuant différentes qualités telles : beauté, éternité ,élévation, béatitude joie, danse et chant . C'est le début d'une autre vie sublime éternelle et parfaite .
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